Les résultats de l’étude rejoignent la vision des Nations Unies, qui est axée sur le maintien de l’autonomie fonctionnelle, et appuient l’appel à une meilleure intégration des soins pour prévenir les fractures de la hanche
MISSISSAUGA, ON, 26 janvier 2022 – Les fractures de la hanche sont typiques de l’ostéoporose; dans 70 à 90 % des cas, elles sont liées à la présence de cette maladie chronique. D’après une étude menée auprès d’Ontariens de plus de 65 ans (Hip fracture predicts subsequent hip fracture: a retrospective observational study to support a call to early hip fracture prevention efforts in post fracture patients), la survenue d’une fracture à un âge avancé est un important prédicteur d’une fracture subséquente de la hanche, souvent au cours des 2 années qui suivent.
Cette étude fait ressortir l’importance d’instaurer des stratégies préventives ciblées auprès des 65 ans et plus, et particulièrement ceux qui ont récemment subi une fracture de la hanche, pour contribuer à réduire la forte probabilité d’une fracture subséquente de la hanche et les coûts élevés qui en découlent, tant sur le plan humain que social. Vu le vieillissement rapide de la population, on projette qu’au Canada seulement, les dépenses en santé associées aux fractures de la hanche atteindront quelque 2,4 milliards $ d’ici 2041i.
Qui plus est, les résultats de cette étude rejoignent la vision des Nations Unies, qui fait appel au maintien de l’autonomie fonctionnelle et à une meilleure intégration des soins dans le cadre de la campagne Décennie pour le vieillissement en bonne santéii.
« Les fractures de la hanche sont souvent considérées comme un des types de fractures les plus graves parce qu’elles donnent fréquemment lieu à une terrible perte d’autonomie et à une augmentation de la mortalité », d’affirmer le Dr Emil Schemitsch, chirurgien orthopédiste et l’un des principaux auteurs de l’étude. « Les résultats de cette étude appuient clairement le besoin de reconnaître que les patients qui ont subi une fracture récente courent un risque très élevé de fracture subséquente, et l’importance de leur prodiguer les soins appropriés et ainsi améliorer nos initiatives de prévention à la suite d’une première fracture ».
RÉSULTATS DE L’ÉTUDE
L’étude a notamment permis de constater ce qui suit :
- Une fracture de la hanche est survenue en l’espace de 1,5 an, en moyenne, après la survenue d’une première fracture (tous sièges confondus).
- La hanche était le siège de fracture subséquente le plus courant (27,8 %), soit dans ≥ 19 % des cas après la fracture d’un autre os, et le plus souvent (33 %) après une première fracture de la hanche.
- Parmi les différents types de fracture ostéoporotique ayant nécessité un traitement chirurgical, les fractures de la hanche étaient en cause dans 1 intervention sur 6, et dans 1 cas sur 7 de complications postopératoires (p. ex., crise cardiaque, pneumonie et caillot sanguin).
- Les patients qui subissent une fracture de la hanche sont 4 fois plus susceptibles de décéder dans l’année qui suit, comparativement à ceux qui n’en subissent pasiii.
Comme le souligne un rapport publié récemment par l’Agence de la santé publique du Canada, moins de 25% des patients qui subissent une fracture de la hanche reçoivent une quelconque intervention visant à prévenir une fracture subséquente. Voilà qui contraste fortement avec le taux d’interventions préventives mises en place après une crise cardiaque, qu’on estime à 80%iv.
« Les patients qui subissent des fractures ostéoporotiques de la hanche passent manifestement entre les mailles du filet », déclare le Dr Samir Sinha, gériatre et directeur des unités de gériatrie de Sinaï Health et du Réseau universitaire de santé de Toronto. « Il est capital de prendre l’ostéoporose plus au sérieux, et de reconnaître la grande vulnérabilité des patients qui subissent une fracture de la hanche. L’optimisation du dépistage et du traitement de ces patients devrait être une priorité à l’échelle nationale, vu l’ampleur des répercussions sociétales d’une fracture de la hanche. »
Dans le cadre de l’initiative Décennie pour le vieillissement en bonne santé (2021-2031), les Nations Unies ont ciblé quatre aspects à améliorer dans la vie des aînés et de leurs familles, ainsi que dans les collectivités où ils vivent. Mentionnons entre autres une meilleure intégration des soins, laquelle peut jouer un rôle crucial dans l’amélioration de la prévention primaire et secondaire d’une fracture subséquente après la survenue d’une première fracture de la hanche ou d’un autre os.
Au Canada, des services de liaison pour fractures (FLS, Fracture Liaison Services) ont été mis en œuvre dans une cinquantaine d’hôpitauxv afin d’assurer, après la survenue d’une fracture ostéoporotique, l’évaluation du risque de fracture subséquente et, s’il y a lieu, l’orientation du patient vers un spécialiste de l’ostéoporose. Ces services informent également le médecin de famille du patient de la survenue d’une fracture ostéoporotique, pour permettre un soutien et un suivi adéquats.
À PROPOS DES FRACTURES DE LA HANCHE
La prévalence des fractures de la hanche, qui est aussi élevée que celle des crises cardiaques chez les adultes de 80 ans ou plus et les femmes de 65 ans ou plus, connaîtra vraisemblablement une hausse considérable étant donné le vieillissement de la populationvi,iii. En 2011, les baby-boomers du Canada ont commencé à passer le cap des 65 ans et, d’ici 2031, 1 Canadien sur 4 aura 65 ans ou plusvii. La fracture de la hanche est parfois qualifiée d’« attaque osseuse », puisqu’il s’agit d’une des pires conséquences de l’ostéoporoseiv,viii.
En effet, parmi les Canadiens de 65 ans ou plus qui vivaient dans la communauté au moment de subir une fracture de la hanche, 1 femme sur 4 et 1 homme sur 5 ont été admis dans un centre de soins de longue durée dans l’année suivant la fractureix. De même, 1 adulte sur 3 chez les 50 à 80 ans, et 2 adultes sur 3 chez les plus de 80 ans, auront besoin d’une aide à la marche en l’espace d’un an après avoir été opérés pour une fracture de la hanchex. Au Canada, bien que les hommes soient 2 fois moins susceptibles que les femmes de se fracturer une hanche, ils sont 1,3 fois plus à risque de décéder après une telle fracturexi.
À PROPOS DE L’OSTÉOPOROSE
L’ostéoporose est une affection squelettique caractérisée par une faible densité minérale osseuse (DMO) prédisposant à un risque accru de fracture de fragilisation (ou fracture ostéoporotique)xii. La DMO diminue avec l’âge, et son déclin s’accélère durant la ménopausexiv.
Au Canada, l’ostéoporose toucherait 10 % des adultes de plus de 40 ans et 21 % des femmes ménopauséesxiii,xiv; elle serait en cause dans quelque 200 000 fractures de fragilisation chaque annéexv. À mesure que la population canadienne vieillit, on prévoit une hausse du nombre de fractures ostéoporotiquesxvi.
En 2014, on a estimé que le coût annuel de l’ostéoporose au Canada dépassait les 4,6 milliards $xvii. Un dépistage plus efficace des personnes à risque élevé, jumelé à l’instauration d’un traitement chez celles-ci, pourrait réduire l’incidence des fractures et ainsi permettre d’importantes économies de coûts.
L’ostéoporose est une maladie qu’on peut facilement prévenir. Pourtant, des centaines de milliers de Canadiens qui en sont atteints échappent au diagnostic et ne reçoivent aucun traitementxviii.
DESCRIPTION DE L’ÉTUDE
On a repéré, à l’aide de données sur les services en santé de l’Ontario (Canada), une cohorte de 115 776 patients de plus de 65 ans qui avaient subi une première fracture résultant d’une perte osseuse liée au vieillissement entre le 1er janvier 2011 et le 31 mars 2015. La cohorte a été suivie jusqu’au 31 mars 2017.
L’objectif premier de cette étude était de caractériser le risque imminent d’une fracture de la hanche, en décrivant la fréquence, la distribution et le délai médian de survenue d’une fracture subséquente de la hanche, d’après le siège de la fracture initiale.
Les objectifs secondaires comprenaient la description des éléments suivants : fréquence et distribution des interventions chirurgicales liées aux fractures de la hanche, complications chirurgicales, coûts des soins de santé et mortalité à 1 an, comparativement à d’autres sièges de fracture.
L’étude a reçu un soutien financier de la part d’Amgen Canada.
À PROPOS D’AMGEN CANADA
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i Wiktorowicz ME, Goeree R, Papaioannou A, Adachi JD, Papadimitropoulos E (2001) Economic implications of hip fracture: health service use, institutional care and cost in Canada. Osteoporos Int;12(4):271–278.
ii UN Decade of Healthy Ageing. https://www.who.int/initiatives/decade-of-healthy-ageing
iii Brown, J.P., Adachi, J.D., Schemitsch, E. et al. Mortality in older adults following a fragility fracture: real-world retrospective matched-cohort study in Ontario. BMC Musculoskelet Disord 22, 105 (2021). https://doi.org/10.1186/s12891-021-03960-z
iv Agence de la santé publique du Canada. L’ostéoporose et les fractures connexes au Canada. Rapport du Système canadien de surveillance des maladies chroniques, 2020; https://www.canada.ca/content/dam/phac-aspc/documents/services/publications/diseases-conditions/osteoporosis-related-fractures-2020/osteoporose-fractures-connexes-2020.pdf
v Kendler, D., Adachi, J., Brown, J. et al. A scorecard for osteoporosis in Canada and seven Canadian provinces. Osteoporos Int 32, 123–132 (2021). https://doi.org/10.1007/s00198-020-05554-2
vi Système canadien de surveillance des maladies chroniques (SCSMC); https://sante-infobase.canada.ca/scsmc/outil-de-donnees/
vii Banque du Canada. Vieillir en beauté : l’inévitable évolution démographique du Canada. https://www.banqueducanada.ca/2012/04/vieillir-en-beaute-inevitable-evolution/
viii Siris ES. Patients with hip fracture: what can be improved? Bone. Février 2006;38(2 Suppl 2):S8-12. doi: 10.1016/j.bone.2005.11.014. Publication électronique, 9 janvier 2006. PMID: 16406848.
ix Nikitovic M, Wodchis WP, Krahn MD, Cadarette SM. Direct health-care costs attributed to hip fractures among seniors: a matched cohort study. Osteoporos Int. 2013;24(2):659-669. doi:10.1007/s00198-012-2034-6.
x Schemitsch EH, Sprague S, Heetveld MJ, Bzovsky S, Heels-Ansdell D, Zhou Q, Swiontkowski M, Bhandari M; FAITH Investigators. Loss of Independence After Operative Management of Femoral Neck Fractures. J Orthop Trauma. Juin 2019;33(6):292-300. doi: 10.1097/BOT.0000000000001444. PMID: 30801388.
xi Agence de la santé publique du Canada. L’ostéoporose et les fractures connexes au Canada. Rapport du Système canadien de surveillance des maladies chroniques, 2020; https://www.canada.ca/content/dam/phac-aspc/documents/services/publications/diseases-conditions/osteoporosis-related-fractures-2020/osteoporose-fractures-connexes-2020.pdf
xii International Osteoporosis Foundation (2013) Bone Care for the Postmenopausal Woman.
xiii Agence de la santé publique du Canada (2009). Points saillants de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2009 — Réponse rapide sur l'ostéoporose. [https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies-chroniques/osteoporose/quel-est-impact-osteoporose-font-canadiens-veiller-a-sante.html].
xiv Özlem ALTINDA⁄, Abdurrahman ALTINDA⁄*, Neslihan SORAN, Ahmet DEM‹RKOLHarran Üniversitesi T›p Fakültesi Fiziksel T›p ve Rehabilitasyon Anabilim Dal›, fianl›urfa, Turkey*Harran Üniversitesi T›p Fakültesi Psikiyatri Anabilim Dal›, fianl›urfa, Turquie. Quality of Life and Depression in Postmenopausal Women with Osteoporosis [http://www.ftrdergisi.com/uploads/sayilar/241/buyuk/61-641.pdf]
xv Osteoporosis Canada. Make the FIRST break the LAST with Fracture Liason Services: Appendix B: Fracture incidence and costs by province. 2013 [Available from: https://osteoporosecanada.ca/wp-content/uploads/FLS-TOOLKIT-App-B.pdf].
xvi Papadimitropoulos EA, Coyte PC, Josse RG, Greenwood CE (1997) Current and projected rates of hip fracture in Canada. CMAJ 157 (10):1357-1363
xvii Hopkins RB, Burke N, Von KC, Leslie WD, Morin SN, Adachi JD, Papaioannou A, Bessette L, Brown JP, Pericleous L, Tarride J (2016) The current economic burden of illness of osteoporosis in Canada. Osteoporos Int 27 (10):3023-3032
xvii Osteoporosis Canada (2011) Vers un avenir sans fractures. [https://fls.osteoporosis.ca/wp-content/uploads/livre-blanc-mars-2011.pdf]