Ce que Claudie a appris en vivant avec le cancer

Quand tu fais un sourire, tu récoltes des sourires, ça facilite la journée, alors pourquoi ne pas être de bonne humeur?

Le matin, je me lève et à chaque fois je me fais Yes! Encore une journée de gagnée! J'ai jamais dépassé sept heures.

J'ai pas de temps à perdre. Je suis allée avec des amis faire de la motoneige dans la région de Charlevoix. Et dans un virage, la motoneige a renversé sur moi.

Es-tu correct? T’es-tu fait mal? Alors je suis allée à l'urgence. L'urgentologue m'a rappelée deux jours plus tard et il dit: « Écoute, oui, on avait trouvé que tu avais une fracture des côtes à droite,»

mais il dit: « là, on a trouvé quelque chose de suspect à gauche. » Puis après tout a déboulé très, très, très, très rapidement.

Je reçois le téléphone de l'hôpital. Il me dit: « Écoute, je suis vraiment désolé, mais c'est cancéreux. » Si au début je pensais vraiment que j'allais guérir, puis finalement les traitements n'ont pas fonctionné.

À la fin on a fait un scan et ils m'ont dit: « malheureusement, il en reste encore, donc il ne te reste que quelques mois à vivre. »

En fait, je ne pouvais pas le croire. C'est impossible. C'est sûr que j'étais dévastée. J'étais effrayée.

Moi, j'ai décidé que j'avais deux choix. Ou bien je me lève le matin et je me mets en petite boule dans mon garde robe.

Ou tu te dis, j'allais chercher tout ce qui était positif dans ma journée et ça me permettait de passer une meilleure journée. J'ai écrit au médecin, je lui ai dit: « Non, moi je veux tellement vivre, j'aime la vie, je peux pas croire qu'il n'y a pas autre chose. Alors trouvez moi n'importe quoi. Je prends tout, je veux vivre. »

Et ils m'ont proposé quelques traitements. À chaque fois, je l'ai fait. Ça fait cinq ans que j'arrête pas les traitements. Puis il y a des journées, ça va pas bien.

Tu dis Ok, the show must go on. Moi je pense à mes petits enfants, donc je me dis que finalement il va y avoir des beaux moments lorsque je les entends rire et ça me remplit de bonheur.

Et la maman. Ça c'est vraiment ce qui me donne l'énergie pour continuer et continuer d'y croire.

Les petits miracles, on se raccroche toujours à plein de choses pour nous garder en vie.

Chaque moment devenait plus important, plus précieux.

Moi, depuis que j'ai eu mon diagnostic du cancer, les oiseaux chantent plus fort et c'est juste pour moi.