Oncologie

Le cancer colorectal de Steve

Le cancer colorectal de Steve

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Steve est un homme de famille. Il se décrit tout d’abord comme un mari et un père. Quand on lui a diagnostiqué un cancer colorectal assorti d’un pronostic mortel de 80 %, Steve avait toute la motivation voulue pour déjouer le sort. Et il a réussi. Regardez la vidéo ci-dessous pour entendre son histoire remarquable.

À l'âge de 48 ans, j'ai consulté mon médecin de famille pour lui dire ce qui se passait et il m'a répondu : « D'accord, oui, nous en sommes absolument rendus à la colonoscopie ». Une fois réveillé à mon retour de l'examen, j'ai senti la main de mon médecin sur mon épaule.

Il m'a alors transmis la nouvelle : « Steve, j'ai malheureusement découvert une tumeur plutôt importante. » Il a ajouté : « J'ai commandé des biopsies, mais je suis persuadé que c'est une grosse tumeur cancéreuse. »

Évidemment, quand on reçoit ce genre de nouvelle, on espère tous et on prie pour le mieux, soit que le mal ne se soit pas répandu, et c'est à cet espoir que l'on s'accroche. Mais nous avons appris que le cancer avait traversé la paroi du colon, et qu'il avait progressé jusqu'aux ganglions lymphatiques, puis au foie où se trouvaient 23 tumeurs de plus.

J'ai donc dû m'asseoir avec mes enfants pour leur dire ce qu'il en était. Le pronostic établissait à 80 % la possibilité de décès en trois ans tout au plus. J'avais autour de moi toute la motivation du monde pour déjouer le sort.

Et j'avais encore trop à faire pour m'en aller déjà. Dès ma première rencontre avec l'oncologue, je lui ai dit : « Nous allons pousser jusqu'à la limite, rien de moins. » Aussi, après quelque 21 séances, ils ont décidé en septembre de me laisser un peu de répit

pour voir ce qu'il en serait. Nous attendions cet appel et nous savions qu'il pourrait arriver n'importe quand. Puis, mon téléphone s'est mis à sonner. J'ai répondu « Allô », et une voix féminine m'a immédiatement transmis la bonne nouvelle que nous espérions tous. S'en est suivi un déluge d'émotions – quel tourbillon

et quelles montagnes russes! Comme je me considère avant tout comme un mari et un papa, quelle ironie que d'avoir reçu ce terrible diagnostic la fin de semaine de la fête des Pères. Je l'ai ressenti comme si le cancer était une brute.

Et cette brute s'en prend à moi. Cette brute veut arracher leur père à mes enfants. Il veut arracher son mari à ma femme. Et j'ai toujours dit que, franchement, le cancer a vraiment, mais vraiment choisi le mauvais bonhomme.

On ne sait pas ce dont on est capable jusqu'à ce qu'on soit dans une situation de vie ou de mort. C'est le combat ou la fuite. On... on ne sait pas. Et donc, il ne faut pas se sous-estimer. Ne pas se dévaloriser. Et croire en soi.