Besoin de stratégies préventives pour réduire le risque de fracture de la hanche et les coûts connexes

Besoin de stratégies préventives pour réduire le risque de fracture de la hanche et les coûts connexes


  • Introduction

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Environ 2 millions de Canadiens sont touchés par l’ostéoporose. Informez-vous sur cette étude, Hip fracture predicts subsequent hip fracture: a retrospective observational study to support a call to early hip fracture prevention efforts in post-fracture patients, qui renforce l’importance des stratégies précoces de prévention des fractures de la hanche.

Les fractures de la hanche sont souvent considérées comme un des types de fractures les plus graves parce qu'elles donnent fréquemment lieu à une perte terrible d'indépendance et d'augmentation de la mortalité.

Les résultats de cette étude appuient clairement le besoin de reconnaître les patients qui ont subi une fracture récente comme posant un risque très élevé de fracture subséquente et leur prodiguer les soins appropriés et ainsi améliorer nos initiatives de prévention à la suite d'une première fracture.


On estime que de 70 à 90 % des fractures de la hanche sont dues à l’ostéoporose. D’après une étude menée auprès d’Ontariens de plus de 65 ans suivis pendant une période de 2 à 6 ans (Hip fracture predicts subsequent hip fracture: a retrospective observational study to support a call to early hip fracture prevention efforts in post fracture patients), la survenue d’une fracture à un âge avancé est un important prédicteur d’une fracture subséquente de la hanche, en l’espace de 1,5 an en moyenne.

Cette étude fait ressortir l’importance d’instaurer des stratégies préventives ciblées auprès des 65 ans et plus, pour contribuer à réduire le risque de fracture de la hanche et les coûts élevés qui en découlent, tant sur le plan humain que social. Au Canada seulement, on projette que les coûts associés aux fractures de la hanche atteindront quelque 2,4 milliards $ d’ici 2041.

L’étude a notamment permis de constater ce qui suit :

  • Une fracture subséquente de la hanche a été observée chez 1 patient sur 4 après la survenue d’une première fracture, tous sièges confondus, et chez 1 patient sur 3 après la survenue d’une première fracture de la hanche – en l’espace de 1,5 an en moyenne.
  • La hanche était le siège de fracture subséquente le plus courant (27,8 %), soit dans ≥ 19 % des cas après la fracture d’un autre os, et le plus souvent (33 %) après une première fracture de la hanche.
  • Les taux de décès, d’intervention chirurgicale et de complications post-opératoires dans l’année suivant la fracture ont été les plus élevés en cas de fracture de la hanche, et le taux de mortalité à 1 an après la fracture était plus élevé pour les fractures de la hanche que pour tous les autres sièges de fracture examinés.
  • Un rapport publié récemment par l’Agence de la santé publique du Canada souligne également que moins de 20 % des patients qui ont subi une fracture de la hanche entre 2015 et 2016 ont fait l’objet d’un diagnostic d’ostéoporose, passé un test de densité minérale osseuse (DMO) ou reçu une ordonnance de médicament anti-ostéoporotique dans l’année suivant leur fracture

    En vue de combler certaines de ces lacunes, Ostéoporose Canada a créé des services de liaison pour fractures (FLS, Fracture Liaison Services), qui permettent de repérer de manière proactive les personnes ayant déjà subi une fracture, pour établir le risque de fracture subséquente ainsi que pour faciliter l’accès à un traitement efficace contre l’ostéoporose chez les patients à risque élevé. Depuis juin 2019, 46 programmes de FLS ont été mis en œuvre dans des hôpitaux de partout au Canada.