MISSISSAUGA (Ont.) Le 3 novembre 2021 – Selon des preuves publiées dans une étude réalisée récemment au Canada, intitulée Use of an electronic medical record dashboard to identify gaps in osteoporosis care, malgré les Lignes directrices de pratique clinique (LDPC) en matière d’ostéoporose et les calculateurs de risque de fractures, on observe encore de graves lacunes dans les méthodes de calcul du risque de fractures et la prise en charge de l’ostéoporose dans le contexte des soins primaires. Il faut trouver d’autres stratégies pour corriger ces graves lacunes observées chez les médecins de famille.

L’ostéoporose est une maladie chronique traitable, et le risque de fractures ostéoporotiques peut être réduit par le traitementi. Cela dit, bien souvent, la maladie reste non diagnostiquée et non traitéeii,iii. Les LDPC sont des recommandations portant sur l’évaluation, la prévention et la prise en charge de l’ostéoporose qui précisent que le traitement de la maladie devrait être guidé par le risque absolu de fractures du patient. Pourtant, comme il est souligné dans un récent rapport publié par l’Agence de la santé publique du Canada, moins de 20 % des Canadiens ayant subi une fracture ostéoporotique suivent un traitement visant la prévention d’autres fracturesi.

Comme l’explique l’un des principaux auteurs de l’étude, la Dre Alexandra Papaioannou, on sait que les fractures de la colonne vertébrale, du poignet et de la hanche survenant après l’âge de 50 ans augmentent le risque d’autres fractures au cours des cinq années suivantes. Cette étude souligne encore plus l’importance d’une intervention médicale appropriée pour aider à prévenir des fractures subséquentes et le rôle que la sensibilisation et la technologie peuvent jouer pour améliorer les résultats cliniques chez les patients.

RÉSULTATS DE L’ÉTUDE
À l’aide d’un outil intégré aux dossiers médicaux électroniques (DME) appelé ADVANTAGE OP EMR, 84 médecins de toutes les régions du Canada ont fait part de leur expérience pratique au sujet du test d’évaluation de la densité minérale osseuse (DMO), du calcul du risque de fractures sur 10 ans et du traitement des patients présentant un risque élevé d’ostéoporose.

Voici quelques-uns des principaux résultats de l’étude :

  • Sur l’ensemble des patients, 171 310 étaient des adultes de 40 ans ou plus; de ce nombre 17 214 (10 %) présentaient un risque élevé de fractures.
  • Soixante-deux pour cent des patients pouvant présenter un risque élevé de fractures n’avaient jamais subi de test d’évaluation de la DMO.
  • Chez les patients ayant déjà subi un test d’évaluation de la DMO, le risque de fractures n’avait été calculé que pour 29 % d’entre eux.
  • Chez les patients dont le risque de fractures avait été calculé, 19 % présentaient un risque élevé, et de ceux-là 37 % ne prenaient aucun médicament servant à traiter l’ostéoporose, contrairement à ce qui est recommandé dans les LDPC.
  • Soixante-dix-sept pour cent des médecins de famille ontariens estimaient que le manque d’outils intégrés au DME constituait un grave obstacle à l’adoption des lignes directrices de pratique clinique en matière d’ostéoporose.

Comme l’ajoute la Dre Papaioannou, les médecins de famille ont affirmé qu’ils avaient besoin d’outils d’aide clinique permettant de reconnaître les éventuels facteurs de risque, de calculer le risque de fractures et de fournir des conseils sur les options thérapeutiques.

À PROPOS D’ADVANTAGE OP
Les auteurs de l’étude ont élaboré un outil destiné à améliorer la qualité de la prise en charge des patients atteints d’ostéoporose (ADVANTAGE OP). Il s’agit d’un tableau de bord servant à signaler au médecin le risque éventuel de fractures et à améliorer le dépistage et la prise en charge.

L’outil ADVANTAGE OP EMR est un algorithme interactif destiné à faciliter l’évaluation et la prise en charge du risque de fractures à l’aide de lignes directrices de pratique clinique. L’outil FRAX® et l’outil CAROC conçu par l’Association canadienne des radiologistes (CAR) et Ostéoporose Canada (OC) ont été intégrés pour faciliter le calcul du risque de fractures sur 10 ans. Les médecins ont traité leurs patients en suivant les lignes directrices de pratique clinique et en tenant compte des rappels de recommandations apparaissant dans les DME; les participants ont partagé des données sur la prise en charge après avoir utilisé d’outil pendant 18 mois.

Comme l’explique un autre auteur principal de l’étude, le Dr Anatoly Langer, ce programme permet de mieux comprendre comment des outils d’aide à la prise de décision intégrés au DME peuvent aider les médecins à prendre les meilleures décisions sur la prise en charge du patient. Par ailleurs, les données recueillies peuvent être utiles pour élaborer des stratégies et des outils utiles dans le monde réel et qui favoriseront l’adoption des LDPC dans le milieu des soins primaires.

Cette étude, qui est une entreprise à l’initiative des chercheurs, a été financée par Amgen Canada.

À PROPOS DE L’OSTÉOPOROSE
L’ostéoporose est une maladie qui rend les os minces, poreux et fragiles et accroît le risque de fracturesiv. Les fractures ostéoporotiques surviennent surtout au poignet, à la colonne vertébrale, à l’épaule et à la hancheiv. Bien que l’ostéoporose se manifeste à n’importe quel âge, elle touche surtout la femme ménopausée parce que chez la femme rendue à cet âge, la capacité de formation de nouveau tissu osseux ne compense pas la perte de masse osseuseiv,v. Au fil du temps, cette perte de masse osseuse fragilise les os et accroît le risque de fracturesiv.

Au moins une femme sur trois et un homme sur cinq subiront une fracture ostéoporotique au cours de leur vieiv. Les fractures ostéoporotiques sont plus fréquentes que la crise cardiaque, l’accident vasculaire cérébral et le cancer du sein réunisiv. Une personne sur trois ayant subi une fracture de la hanche en subira une autre au cours de l’année suivante; plus d’une personne sur deux subira une autre fracture au cours des cinq années suivantes.iv

L’Organisation mondiale de la Santé a officiellement reconnu que l’ostéoporose constituait une crise de santé publiquevi, tandis que l’International Osteoporosis Foundation exhorte les gouvernements de tous les pays à faire de l’ostéoporose une priorité en matière de soins de santévii. Dernièrement, l’Agence de la santé publique du Canada a aussi reconnu que l’ostéoporose constituait un grave problème de santé publique au Canada parce que les fractures ostéoporotiques sont associées à une morbidité, à une mortalité et à des coûts élevés, sans compter les graves lacunes dans les soins aux personnes atteintes d’ostéoporosei.

À PROPOS D’AMGEN CANADA
En tant que chef de file en innovation, Amgen Canada comprend bien la valeur des sciences. À partir de son bureau principal situé à Mississauga, là où sont rassemblées bon nombre des entreprises dynamiques des sciences biomédicales de l’Ontario, et de son centre de recherche de Burnaby, en Colombie-Britannique, Amgen Canada contribue de façon considérable à faire progresser les sciences et l’innovation au Canada depuis 1991. Amgen contribue au développement de nouveaux traitements, ou de nouvelles applications de médicaments existants, en partenariat avec nombre d’organisations de premier plan au Canada spécialisées dans les soins de santé, l’enseignement, la recherche, de même qu’avec des administrations publiques et des regroupements de patients. Pour en savoir plus sur Amgen Canada, visitez www.amgen.ca.

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iAgence de la santé publique du Canada. L’Ostéoporose et les fractures connexes au Canada. https://publications.gc.ca/collections/collection_2021/aspc-phac/HP35-123-2020-fra.pdf. Consulté le 23 août 2021
iiPapaioannou A, Giangregorio L, Kvern B, Boulos P, Ioannidis G, Adachi JD (2004) The osteoporosis care gap in Canada. BMC Musculoskelet Disord 5:11
iiiPapaioannou A, Kennedy CC, Ioannidis G, Gao Y, Sawka AM, Goltzman D, Tenenhouse A, Pickard L, Olszynski WP, Davison KS, Kaiser S, Josse RG, Kreiger N, Hanley DA, Prior JC, Brown JP, Anastassiades T, Adachi JD (2008) The osteoporosis care gap in men with fragility fractures: the Canadian Multicentre Osteoporosis Study. Osteoporos Int 19:581–587.
ivOstéoporose Canada. Quelques faits. https://osteoporosecanada.ca/quelques-faits/?_ga=2.215756498.43411173.1632775190-254069773.1632775190. Consulté le 30 août 2021.
vInternational Osteoporosis Foundation. Risk Factors https://www.osteoporosis.foundation/patients/about-osteoporosis/risk-factors. Consulté le 30 août 2021.
viOrganisation mondiale de la Santé. Bulletin de l’Organisation mondiale de la Santé. Exercise interventions: defusing the world's osteoporosis time bomb. Accessible à : http://www.who.int/bulletin/volumes/81/11/mingchanwa1103.pdf. Consulté le 30 août 2021
viiInternational Osteoporosis Foundation. Policy and Advocacy. Accessible à https://www.osteoporosis.foundation/what-we-do/policy-and-advocacy#global-patient-charter. Consulté le 30 août 2021